Nouvelle-Calédonie

Publié par Rage&Dom le

13/03/20

Atterrissage à Nouméa dans l’après-midi, quel plaisir d’entendre parler français autour de nous, cela va nous faciliter bien des choses.

Nous avons une nuit à passer sur la Grande Terre (île principale de la Nouvelle-Calédonie) avant de partir pour les petites îles dès demain. Nous dormons ce soir chez Matthieu et Sophie, qui nous accueillent chaleureusement chez eux avec du bon fromage et du vrai pain. Quelle joie de retrouver ces plaisirs gustatifs. Milles mercis ! La chaleur humide et les moustiques sont aussi au rendez-vous car un cyclone est en approche.

 

14/03/20

Notre vol pour l’île des Pins est en fin de journée, Matthieu nous dépose chez Thomas et Perrine arrivés depuis peu sur Nouméa. Thomas est un petit neveu de l’oncle de Régis. Cette fois nous sommes accueillis avec des croissants et des pains au chocolat ! On sent qu’on va se plaire ici 😉

Pour patienter jusqu’au moment de prendre notre vol, nous nous rendons à l’aquarium pour un petit avant-goût de ce que nous espérons voir lors de nos prochaines sorties snorkeling.

Poisson porte-enseigne.

Poisson ange.

Rascasse volante.

Poisson coffre.

Coraux.

Bénitiers.

Anémones et coraux fluorescents.

Poisson empereur juvénile accompagné d’hétérocongres tachetés.

Le tricot rayé.

Demoiselles, poissons clowns, papillons et perroquets ; les enfants apprennent à les repérer avec le personnel de l’aquarium pendant le nourrissage quotidien.

Poisson ballon.

Murènes.

Poisson crocodile et poisson pierre.

Un bébé requin léopard dans son œuf, naissance prévue dans 2 mois. Pour l’instant il a encore la place de bouger un peu.

L’impressionnant poisson napoléon.

Nautile.

Et les célèbres tortues.

Le temps se gâte et c’est sous des trombes d’eau que nous arrivons à l’aérodrome de l’île des Pins. Pas trop rassurés pendant le vol de ce petit coucou à hélice, nous tirons notre chapeau au pilote qui maîtrise parfaitement l’atterrissage sur piste détrempée par grand vent.

Avant le décollage, on nous avait annoncé que pour des raisons de sécurité, 330 kg de bagages avaient été déchargés (sur une centaine de passagers ça fait beaucoup !). Nous faisons partie des chanceux car nous récupérons l’intégralité de nos sacs à l’arrivée.

Cette fois c’est chez Yannis et Flora que nous logeons. Nous les avons rencontrés pendant notre excursion dans le Sud Lipez en Bolivie, ils sont venus s’installer ici à la fin de leur tour du monde après avoir eu un gros coup de cœur pour ces îles paradisiaques.

Le cyclone est en approche, il devrait passer pendant la prochaine nuit. Nous avions prévu une location de voiture pour demain et après-demain, nous avons heureusement pu la décaler aux deux jours suivants.

 

15/03/20

Journée tranquille chez Yannis et Flora, on se repose, on se raconte ce qu’on a vécu depuis la dernière fois que l’on s’est vu, on échange des anecdotes de nos voyages…

La maison est en bord de plage et malgré le vent qui commence à bien souffler, on ne résiste pas à une petite baignade.

 

16/03/20

Le cyclone est passé cette nuit, ça souffle encore beaucoup mais le ciel se dégage petit à petit.

Il n’y a pas eu trop de dégâts, beaucoup de noix de coco sont tombées, la couleur de l’eau est encore trouble et il y a énormément d’algues sur la plage.

En attendant que le ciel se dégage et que les dernières rafales de vent disparaissent, on passe une nouvelle journée à ne rien faire ou presque.

 

17/03/20

Après avoir récupéré notre voiture de location, nous partons enfin découvrir l’île des Pins ! Il faut moins d’1/2h pour aller du nord au sud, cela va nous permettre de bien approfondir notre visite sur les 2 jours qu’il nous reste.

Nous commençons par monter au sommet le plus élevé, le Pic Ngâ (262m d’altitude), pour apprécier la vue alentour. La randonnée n’est pas longue mais il fait bien chaud et ça râle pas mal dans les rangs.

On ne sait pas si cette magnifique vue est une récompense suffisante pour les enfants, mais en tout cas les parents apprécient !

Après l’effort, le réconfort : l’heure de la baignade 🙂

Nous nous dirigeons vers la plage de Kuto, réputée comme la plus belle de l’île. Et là vraiment les mots nous manquent pour décrire la beauté du lieu (même après un cyclone). P A R A D I S I A Q U E !

Cocotiers, sable blanc aussi fin que de la farine, eau chaude, transparente et d’un bleu juste incroyable. Le décor de carte postale par excellence.

Et bien évidemment puisque nous y sommes, de nombreux pins colonnaires.

La baignade est un vrai plaisir et on aperçoit même une tortue qui sort la tête de l’eau régulièrement pour respirer.

Et après la baignade ? Euh… Encore de la baignade pardi ! Nous allons (à pied) sur la plage de Kanuméra de l’autre coté de la presqu’île de Kuto où nous pouvons admirer le rocher sacré de Kanuméra.

Rien à redire, on valide aussi cette plage !

En fin de journée nous nous décidons à sortir de l’eau pour aller à Vao tout au sud de l’île, là où se trouve l’école, le collège et l’église.

Dans la baie de Vao est érigée une statue de saint Maurice qui commémore l’arrivée des premiers missionnaires sur l’île. Elle est entourée de totems de bois joliment sculptés rendant le lieu insolite et très photogénique.

 

18/02/20

Impossible de faire l’impasse sur une sortie en pirogue à balancier, embarcation typique du Pacifique et de l’océan indien. Pour cela, nous nous rendons dans la baie d’Upi sur les conseils de Yannis et Flora.

Nous n’avons rien réservé et en arrivant sur place, on nous apprend que les piroguiers partent tôt le matin et ne sortent qu’une seule fois par jour. Comme c’est bientôt l’heure qu’ils reviennent, on décide de patienter. Il ne faut pas longtemps pour qu’on aperçoive une pirogue au loin, et par chance, Bernard, le propriétaire, architecte et constructeur, veut bien repartir pour un deuxième tour avec nous.
Un petit apéro avant le départ, et c’est parti !

Naviguer sur ces eaux calmes et transparentes est vraiment incroyable. On voit de nombreux poissons et plein de tortues. Difficile de les prendre en photo car elles vont très vite sous l’eau !

Il y a aussi de nombreux et énormes rochers sortis de nulle part. La base de certains est tellement érodée qu’on se demande comment ils tiennent encore debout.

Nous faisons une pause baignade et snorkeling au milieu de la baie juste avant qu’une grosse averse nous tombe dessus.

10 minutes plus tard, le soleil est de retour et nous finissons notre tour de pirogue tranquillement.

Après cette parenthèse maritime où le temps semble s’être arrêté, nous nous dirigeons un peu plus au nord, dans la baie d’Oro. Pour atteindre notre prochain objectif, nous devons marcher quelques centaines de mètres dans l’eau, parfois jusqu’au milieu des cuisses.

Après un petit parcours de 5 minutes dans la forêt, nous débouchons sur ce qu’ils appellent « la piscine naturelle ».

On en prend encore plein les yeux. Ce n’est pas pour rien que l’île des Pins (avec celle d’Ouvéa) est aussi surnommée « l’île la plus proche du paradis ».

On passe le reste de l’après-midi à faire du snorkeling dans ces eaux transparentes, les poissons multicolores y sont présents en abondance, nagent à quelques centimètres de nous et on peut reconnaître de nombreuses espèces vues à l’aquarium. Les enfants sont aux anges !

Nous repartons au moment où de gros nuages noirs menaçants arrivent et c’est trempés que nous rejoignons la voiture. Heureusement il fait chaud et on sèche très vite ici.

 

Sur le chemin du retour nous passons par la baie des crabes sur laquelle, comme son nom l’indique, nous trouvons quantité de petits crabes violonistes (avec une des pinces beaucoup plus grosse que l’autre).

Ils se cachent à toute vitesse dans de petits trous dès qu’on s’approche de trop près. Mais quand ils n’en ont pas à proximité, attention ils se mettent en position défensive !

Nous terminons par la baie de Gadji au moment du coucher de soleil.

C’est déjà notre dernière soirée sur l’île. Un immense merci à Flora et Yannis de nous avoir accueillis dans leur petit coin de paradis, bonne continuation à vous les amis !

Demain, nous devions rejoindre Lifou, une des îles Loyauté. Suite aux deux premiers cas de coronavirus découverts sur la Grande Terre, nous venons d’apprendre que le grand chef de tribu allait fermer l’aéroport pour éviter que le virus ne se répande sur cette île. Nous qui pensions être plus ou moins épargnés par l’épidémie en Nouvelle-Calédonie, nous commençons à nous poser des questions quant à la suite notre voyage…

 

19/03/20

L’information d’hier est confirmée, notre vol pour Lifou est annulé. Nous apprenons que nous ne pourrons pas non plus aller sur l’île d’Ouvéa. Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie vient par ailleurs de demander aux non-résidents de quitter le territoire. Nous savons que le confinement sera bientôt décrété et nous ne voulons pas prendre le risque d’être bloqués pour une durée indéterminée sans pouvoir avancer dans notre voyage. Après quelques heures d’hésitation, nous prenons la décision difficile d’arrêter notre périple et de rentrer en France avant que les vols internationaux ne soient définitivement stoppés.

En survolant ces paysages magnifiques depuis l’avion qui nous ramène à Nouméa, nous avons le cœur lourd mais nous pensons que c’est la solution la plus sage.

Baie d’Upi et de Maurice.

Baie de Kuto.

Barrière de corail.

Arrivés dans la capitale, nous réservons aussitôt notre vol pour Paris le surlendemain et notre dernière nuit sur place en Airbnb.

 

20/03/20

Dernier jour de voyage… Dernier jour en Nouvelle-Calédonie… Dernière baignade dans la baie des citrons… Dernier snorkeling…

Nous arrivons tôt à l’aéroport, 6h avant notre décollage prévue à 1h du matin. Et là, une bien mauvaise nouvelle nous attend sur le panneau d’affichage, notre vol pour Tokyo est annoncé comme annulé ! Le gouvernement, qui avait tout d’abord décidé d’attendre le 24 mars pour fermer l’aéroport, a finalement avancé brusquement cette fermeture à aujourd’hui minuit. Personne n’a été prévenu de l’annulation des vols, l’avion en provenance de Tokyo est sur le point d’arriver avec 300 passagers à son bord, provoquant des manifestations aux abords de l’aéroport de la part des habitants mécontents que le virus puissent encore arriver par le biais des voyageurs. Le gouvernement veut que nous partions mais ferme l’aéroport, nous ne comprenons pas ! Après quelques heures d’attente angoissantes, le directeur de la compagnie Aircalin, qui voulait faire repartir son avion, a finalement réussi à débloquer la situation et à appeler tout le personnel naviguant (qui était resté chez lui après l’annonce du gouvernement) pour remettre en place notre vol, ouf ! Nous, qui ne voulions pas partir, sommes maintenant soulagés de pouvoir rentrer…

Catégories : Nouvelle-Calédonie

2 commentaires

JulienH · 3 avril 2020 à 21 h 31 min

Salut, merci de nous en avoir mis plein les yeux depuis Juillet dernier ! Super aventure, bon courage pour le confinement 🙁 Au plaisir d’échanger autour d’un verre, qque part entre Grenoble ou Coublevie. Bonne soirée

DEVE · 3 avril 2020 à 22 h 44 min

Magnifique reportage, malheureusement brutalement interrompu.
Apparemment, vous n’avez pas pris connaissance de mon commentaire et de mon courriel du 14 mars.
Peut être aurons nous l’occasion de vous rencontrer à Rouen et d’évoquer la NC.
Bonne réadaptation, malgré la pandémie.

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