Desierto de la Tatacoa
06/08/19
Ce matin on se lève à 5h parce que le trajet jusqu’à notre prochaine destination s’annonce un peu compliqué. On doit rejoindre le village de Villavieja près duquel se trouve le désert de la Tatacoa. Depuis le nord, les gens vont habituellement jusqu’à Neiva, où on peut traverser le rio Magdalena, puis remontent sur l’autre rive jusqu’à Villavieja. Sauf que cette aller-retour prend quand même 2h ! Pour nous éviter ce détour, on décide de s’arrêter au village d’Aipe, en face de Villavieja, sur l’autre rive et de traverser le rio en barque. Notre hôte nous a informé que le service de barque était disponible jusqu’à 17h et nous avons 7h30 de trajet prévu, sans compter les nombreuses correspondances.
Notre parcours : 1/2 heure de jeep pour rejoindre Salento (obligés de commander un service spécial parce que le service de jeep ne commence qu’à 7h30). Arrivés à Salento à 6h30, on trouve un bus qui part tout de suite pour Arménia et qui dure 1h. Puis deuxième bus entre Armenia et Ibagué, départ 8h15 – arrivée 11h15. Et enfin troisième bus entre Ibagué et Aipe, départ 12h – arrivée 15h. On se fait déposer au bord de la route, à l’entrée du village, un taxi arrive direct pour nous emmener au plus près des champs que nous devons traverser pour atteindre le fleuve. Encore une fois, nous sommes épatés par la facilité que nous avons à nous déplacer et à passer d’un transport à l’autre, nous n’avons jamais d’attente ! Le conducteur de taxi commence à nous expliquer le chemin que nous devons suivre à travers champs, puis il repère 3 jeunes garçons et leur demande de nous accompagner ! Ils avaient un petit chiot, ce qui a bien motivé les enfants pour les suivre alors qu’il faisait très chaud et qu’on commençait à être fatigués du voyage.
On est passé au milieu de champs où paissaient des vaches, pas trop rassurés quand des petits veaux ont commencé à courir vers nous avec leurs mères qui les suivaient en beuglant…
Arrivés au rio Magdalena, les garçons hèlent la barque qui étaient de l’autre côté, 5 minutes après nous avions traversé le fleuve et il nous a fallu encore 15 minutes de marche pour atteindre le centre de Villavieja.
On a eu quelques difficultés à trouver le logement qui était mal indiqué sur le site de booking, mais des commerçants nous ont aidés et c’est avec plusieurs allers-retours en scooter que nous sommes enfin arrivés à notre appartement à l’autre bout du village ! Que de péripéties !
Avec le perroquet des voisins :
Il fait très chaud ici, entre 25 et 35 degrés toute l’année, encore une fois nous changeons brutalement de température mais les enfants semblent s’en accommoder facilement.
07/08/19
Nous nous levons tôt de nouveau pour éviter de visiter le désert au moment où le soleil est le plus fort. Pour la première fois nous avons choisi de prendre un guide, cela s’est avéré assez reposant au final et il a pu nous apporter quelques informations intéressantes.
Nous commençons par visiter le désert rouge, celui de « Cusco ». Par chance le temps était assez couvert ce qui nous a évité d’avoir trop chaud.
Toute la région était recouverte d’eau il y a des millions d’années, et est propice à la découverte de fossiles.
La région étant située entre les deux cordillères qui retiennent les nuages, elle ne reçoit que très peu de précipitations (1000 mm par an) et on y retrouve ce paysage unique en Colombie.
Le désert, qui est en fait une forêt tropicale sèche, fait 330 km².
Lorsqu’il pleut, les fissures se ressoudent et en séchant, la terre se craquelle à nouveau.
La couleur rouge est notamment due à la présence de fer, on y retrouve aussi potassium et magnésium.
Ces grands cactus poussent de 3 à 5 centimètres par an et ont une longévité de 90-100 ans.
Grâce à la faible pollution lumineuse, ce désert possède un centre astronomique. Il est possible de le visiter en fin de journée et d’observer les étoiles, mais nous ne restons pas assez longtemps pour y assister.
Après le désert rouge nous nous dirigeons vers le désert gris, « Los Hoyos », plus petit que le précédent. On n’y trouve pas de fer mais du sulfate et du potassium ce qui lui donne cette coloration. Ces formes particulières sont données par la pluie et le vent.
A ce moment le ciel s’est dégagé et le soleil commence à taper vraiment fort alors qu’il est à peine 10h du matin.
Les enfants ont du mal à avancer mais on les motive avec la recherche des fruits de cactus et ce qui nous attend au bout du chemin…
Une piscine !
Toute la surface sous le désert est constitué de nappes phréatiques, d’où ils puisent l’eau pour alimenter la piscine. On reste 1h pour se rafraîchir, cela fait vraiment du bien.
L’après-midi on se repose dans notre logement et le soir nous recevons Nicolas, Pome et leurs enfants pour le dîner.
Nous passons une très bonne soirée tous ensemble et les enfants sont ravis de se retrouver !
2 commentaires
Damien · 19 août 2019 à 8 h 14 min
Merci de partager tout ça. Vos aventures sont passionnantes et les photos sont superbes !
gRAND · 19 août 2019 à 12 h 31 min
Effectivement, en plus de la beauté des lieux (habités ou naturels) que vous traversez (et de la qualité de la photographe !), je suis frappé depuis le début de votre aventure par la fluidité des transports et surtout par les variations thermiques : on vous voit en doudoune et pantalon, puis en tee-shirt et short d’un jour à l’autre ! 🙂