12/09/19

La journée est consacrée au transport entre Yanque et Llachón, une presqu’île sur le lac Titicaca. L’organisation de ce trajet a été un peu compliquée, nous avions le choix entre :
– prendre 2 bus de 5h et 6h entre Chivay et Arequipa puis entre Arequipa et Juliaca
– ou prendre un bus touristique entre Chivay et Juliaca hyper cher (35 dollars par personne !) et qui arrivait tard.
Sachant qu’il y a encore 1h de route entre Juliaca et Llachón… Nous avons donc essayé de trouver un autre moyen pour éviter d’arriver très tard, de passer trop de temps dans un bus ou de payer une blinde. En arrivant le premier jour à Yanque nous avons demandé à un conducteur de minivan qui se trouvait sur la place du village s’il pouvait nous amener à Juliaca et à quel prix. Il se trouve qu’il s’agissait du cousin de Ilde ! Natalio s’est aussi renseigné de son côté pour un transport privé. Cette solution s’est avérée la plus économique et rapide puisque nous sommes partis à 8h du matin de Yanque et arrivés à 13h à Juliaca pour un prix de 500 soles (environ 135 euros) pour nous 8.
En chemin nous repassons par le col de 4900 m, cette fois notre chauffeur s’arrête pour nous permettre de prendre des photos. En deux minutes c’était plié, car il faisait très très froid !!

Les paysages traversés sont encore magnifiques, on passe à côté des Llagunillas mais on ne s’arrête pas.

A Juliaca nous prenons un premier colectivo jusqu’à Capachica et un deuxième jusqu’à Llachón, où nous arrivons en milieu d’après-midi chez notre hôte Eustaquio.

Nous allons ensuite faire un tour au bord du lac Titicaca (à 100m de notre logement !), quelle chance de se trouver ici ! On a du mal à réaliser qu’on est sur le lac le plus haut du monde et le plus grand d’Amérique du sud !

Régis et Frédéric monte au mirador juste au dessus de notre logement mais redescendent rapidement car la nuit (et la pluie) tombe très vite ici.

Le soir nous faisons la connaissance de Mélissa qui vient de Belgique et qui est en tour du monde pour 6 mois. Demain nous partirons tous ensemble en excursion avec Eustaquio.

 

13/09/19

Le petit déjeuner est encore délicieux ici, nous avons des œufs, des pommes de terre et des espèces de beignets sucrés trop bons !
Vers 9h nous nous dirigeons vers le bord du lac avec Eustaquio qui nous accompagne pendant toute la journée. Nous nous rendons d’abord sur l’île Taquile. La traversée prend plus d’une heure, le bateau va très lentement mais à certains moment ça tangue beaucoup alors ce n’est pas plus mal.

Eustaquio nous emmène jusqu’à la place du village, nous sommes sur une île donc forcément ça grimpe ! La vue sur le lac est très chouette.

Nous avons 1h de « temps libre » alors Régis, Bénédicte et Frédéric grimpent rapidement jusqu’au mirador pendant que les autres restent sur la place en attendant l’heure du déjeuner.

Puis nous nous rendons dans un restaurant avec une jolie vue sur le lac où nous dégusterons de très bonnes truites.

Nous partons ensuite en direction des îles flottantes Uros. Celle que nous visitons fait partie des îles Uros Titinos qui sont les seules du lac à être encore habitées. Elles sont beaucoup moins touristiques que celles proches de Puno (qui ne sont plus habitées), et c’est pour cela que nous avons préféré aller à Llachón.

La découverte de l’île est très impressionnante et un peu sur-réaliste car on les voit comme surgir de nulle part que lorsqu’on est très proche.

Sur l’île où nous allons vivent 3 familles soit 18 personnes au total. Un jeune homme nous explique l’histoire de ses aïeuls, qui autrefois vivaient sur des barques en roseaux. Lui-même vivait sur une de ces barques lorsqu’il était petit mais cela était trop dangereux pour les enfants comme on peut se l’imaginer… L’île où nous sommes existe depuis 7 ans et a une durée de vie de 20-30 ans. Avec une maquette, il nous explique comment est fabriquée l’île, comment ils y vivent, quelles sont leurs activités principales (pêche, chasse, artisanat).

Les enfants vont à l’école à Puno tous les jours, leurs déplacements sont facilités car maintenant ils ont des bateaux à moteur. Ils ne gardent que les barques en roseaux pour les jeunes gens qui veulent se faire la cour (« el bote romantico ») ou pour faire faire des tours aux touristes en « mercedes » comme ils disent. Ces explications sont très intéressantes et nous permettent d’en savoir plus sur leur façon de vivre.

Nous passons ensuite un petit moment à visiter l’île, discuter avec les habitants et admirer leurs créations textiles et avec des roseaux. Le soleil se cache et il fait tout de suite très froid, les habitants, peu couverts, nous disent qu’ils sont habitués.

Nous rentrons remplis de ces beaux souvenirs en tête, les enfants ont adoré cette visite, Alice et Eloi nous ont même dit que ça leur plairait bien d’habiter sur une île flottante ! (Ils n’ont sûrement pas réalisé qu’il n’y avait pas d’écrans là-bas…).

Avant le dîner les enfants jouent ensemble, ils commencent à comprendre et à s’exprimer en espagnol, c’est chouette !
Ce soir c’est notre dernière soirée avec les parents de Domitille. Cela fait déjà 15 jours qu’ils sont avec nous et ils nous ont apporté une belle bouffée d’oxygène avec les enfants. Car cela ne transparaît pas forcément sur le blog mais ce n’est pas tous les jours facile !
Avant d’aller se coucher, Frédéric montrera quelques tours de passe-passe et magie au dernier fils d’Eustaquio, Antoni 7 ans. Il était impressionné et passionné ! A chaque fois il allait montrer le tour à ses parents et revenait vite, avide d’en apprendre un nouveau. Il a fallu se creuser les méninges pour assouvir sa curiosité !