21/07/19

Nous quittons notre logement pour rejoindre Villa de Leyva. Notre plan était d’y aller en passant par Zipaquirá pour visiter la cathédrale de Sel qui vaut le détour à ce qu’on nous a dit. Arrivés 1h45 plus tard, on commence par déjeuner au restaurant. Comme la veille à Maloka, on s’est encore fait « avoir » à prendre 6 plats alors que 4, voir 3, auraient suffit ! Une soupe est souvent servie pour commencer et les assiettes sont vraiment consistantes, surtout quand les enfants tordent le nez devant… Pourtant il s’agissait de crêpes à la bolognèse, mais forcément elles sont différentes de celles de chez nous, et tout ce qui sort de l’ordinaire a pour le moment du mal à trouver grâce aux yeux des enfants…

Nous sommes ensuite passés par une très jolie place, Zipaquirá est un village très mignon. On a juste l’impression de se faire dévisager avec nos têtes d’européens (on apprendra plus tard que 4 enfants est aussi hors norme en Colombie), nos sacs à dos et nos vêtements de baroudeurs. On est dimanche et il y a beaucoup de monde dans les rues, tous les commerces sont ouverts et tous les bus ont l’air de fonctionner normalement.

La montée à la cathédrale a été un peu compliquée pour les petites et arrivés à la billetterie, quelle déception ! Les prix pratiqués sont exorbitants par rapport au niveau de vie du pays, et aux autres excursions que nous avons faites jusque là : 300 000 pesos pour nous 6, soit 84€. Si nous avions été en vacances 15 jours on ne se serait peut-être pas posé la question, mais là nous avons renoncé.

Pour rejoindre Villa de Leyva cela s’annonçait plutôt compliqué car il n’y avait pas de bus direct, on savait qu’on devait passer par Chiquinquirá mais on ne savait pas où prendre le bus et les enfants étaient fatigués. Nous avons arrêté un colectivo (ce sont des petits bus qui circulent continuellement dans la ville) pour demander au chauffeur s’il pouvait nous déposer à l’arrêt de bus pour Chiquinquirá. Il nous a dit de monter et nous a déposé 10 minutes plus tard sur le bord de la route, à la sortie de la ville. Aucun arrêt de bus n’était indiqué alors on s’est un peu inquiété mais effectivement, 2 minutes après nous en avons arrêté un qui allait à Chiquinquirá. Arrivés 2h après, un autre petit bus nous a pris pour nous déposer 3/4h plus tard, non pas à Leyva, mais à Sáchica, à 8km de notre destination finale. Re-déposés au bord de la route, nous avons arrêté un petit van déjà plein à craquer qui a accepté de nous prendre sans problème. Monter à 17 dans une voiture de 12 places ne pose aucun problème aux colombiens !

Bien sûr aucune ceinture de sécurité n’est présente dans les bus, collectivos ou vans, et il vaut mieux ne pas regarder la route (sauf si on a le mal des transports), sous peine de passer le trajet à prier à cause de l’état des routes et de la conduite très sportive des colombiens. Il ne vont pas forcément très vite mais ça dépasse dans tous les sens (et sans avoir forcément le temps de le faire), ça frôle les piétons qui traversent, ça zigzague, se faufile et colle les autres voitures.

Enfin arrivés dans ce joli village de Leyva, nous avons rejoint notre hôtel à 10 minutes à pied.

Nous sommes ensuite allés dîner sur la place principale, très joliment éclairée la nuit. Nous avons apprécié de pouvoir sortir le soir sans crainte et l’ambiance était très sympa. Villa de Leyva est une petite ville à l’architecture coloniale, très touristique. Elle est inscrite au patrimoine national de Colombie grâce notamment à sa grande place principale à gros pavés. 

22/07/19

Nous commençons notre séjour par visiter quelques attractions autour de la ville en nous rendant à pied à la casa Terracota.

C’est une maison de 500m² connue pour être la plus grande maison en argile du monde. Elle a été construite entre 1999 et 2014 par l’architecte Octavio Mendoza qui vit encore sur les lieux, dans une petite maison attenante, elle aussi en terre cuite. 

Nous nous rendons ensuite au centre d’investigation paléontologique. 3/4h de marche était annoncé mais on s’est vite aperçu que ça allait être compliqué pour les petites alors on a arrêté un colectivo qui nous y a déposés. 

Il y a des millions d’années, toute la région était sous le niveau de la mer, beaucoup de fossiles y ont donc été découverts. On avait le choix entre le centre d’investigation paléontologique et le musée El fosil. On a choisi le premier, en suivant les conseils de personnes croisées sur la route. 

Petit clin d’œil à grand papa avec ces jolies ammonites :

Un guide qui parlait anglais nous a accompagné durant toute la visite et a fait faire des activités aux enfants : moulage d’ammonite et excavation de fossiles. Eloi nous a dit que plus tard il serait paléontologue 😉

Notre guide nous a révélé que c’était son premier jour de travail ici et qu’on avait été ses premiers visiteurs ! On ne s’en serait pas du tout douté, et on aime à penser qu’il se rappellera de nous !

On a déjeuné au restaurant près du musée El fosil où nous avons goûté pour la première fois de la limonade de coco, délicieux !

3 km nous séparait du parc aux dinosaures « Gondava ». Après le premier kilomètre en plein cagnard, on a finalement arrêté une voiture conduit par un jeune Colombien qui nous a pris en stop très gentiment. Le parking du parc était désert et il n’y avait personne à la caisse… On a hésité un peu et on est finalement passé par dessus le tourniquet de l’entrée pour visiter le parc. Ce n’était pas extraordinaire mais les enfants ont bien aimé. 

On avait 6 kilomètres à faire pour rentrer mais on a pu rapidement arrêter un colectivo qui nous a ramené à Villa de Leyva.

On s’est reposé l’après-midi, fait quelques devoirs puis on est ressorti le soir pour dîner, un peu trop tard d’ailleurs, les petites se sont endormies avant que les plats ne soient servis…

23/07/19

Après avoir acheté nos billets de bus pour retourner à Bogotá l’après-midi et fait quelques courses pour le déjeuner, nous avons fait un tour dans les jolies rues de la ville et sommes repassés par la place principale, de jour cette fois-ci.

Le retour en bus pour Bogotá a été un peu remuant, surtout que nous avions des sièges tout à l’arrière, ça remuait beaucoup ! Les 2h30 de trajet annoncé par l’agence de bus se sont transformées en 3h45 (on soupçonne le gars de nous avoir confirmer le temps de trajet uniquement pour nous vendre les billets…).

Arrivés à la gare routière nous avons pris un taxi pour rejoindre notre logement, un peu particulier, car nous testons pour la première fois le Couchsurfing. Nous nous sommes inscrits sur le site avant notre départ et avons indiqué nos premiers lieux et dates de voyage. Zulma nous a contacté pour nous proposer de nous héberger très gentiment (tout cela est gratuit). Elle habite dans un quartier très chic et très sécurisé de Bogotá (gardiens, barbelés au dessus des clôtures et présence policière). On a un peu discuté, elle nous a montré un endroit pour dîner et nous a ensuite laissé les clés de son appartement de 3 chambres pour la nuit ! Nous étions un peu sceptiques avant de tenter l’expérience (on n’a pas vraiment l’habitude de cela en France), mais tout s’est bien passé et nous avons été très touchés par la générosité de Zulma !

Le lendemain matin Zulma est venue nous chercher en voiture à 5h30 du matin pour nous amener à l’aéroport où nous avions un vol pour Cartagena. A la radio est passé l’hymne national Colombien dans une version rock, Zulma nous a dit que selon elle, l’hymne Français était le plus beau alors les enfants le lui ont chanté en terminant par « …abreuve nos sillons, gros patapon ! » qui a beaucoup fait rire tout le monde !