02/10/19

C’est le grand jour !! Départ pour 4 jours d’excursion dans le sud Lipez tôt ce matin. Nous faisons la connaissance de Limber notre guide qui nous accueille avec le sourire et qui a l’air d’être très sympathique. Aujourd’hui nous avons 350 km à parcourir, départ juste avant 8h. Nous faisons un premier stop au Sillar, formations rocheuses dues au vent et à la pluie, quand il pleut ici ce n’est pas de la rigolade…

Nous nous arrêtons ensuite en pleine pampa au milieu d’un champ… de lamas ! Limber nous explique que certaines personnes mal intentionnées tuent et volent des lamas (tous sont domestiqués) et les revendent ensuite pour environ 1500 bolivianos.

Après le déjeuner, nous allons voir d’autres formations rocheuses très impressionnantes : la Ciudad del Encanto (la ville de l’enchantement).

On peut aller les toucher et se rendre compte de la friabilité de la roche Effectivement, on comprend mieux comment la pluie et le vent peuvent les sculpter de cette manière. La taille de ces formations diminue donc chaque année petit à petit.

On finit la journée par le Pueblo Fantasma (village fantôme). Y vivaient des conquistadors espagnols et des esclaves issus de la civilisation Inca, exploitant la montagne voisine de laquelle ils extrayaient de l’argent.
Nous y découvrons pleins de biscachas (chat des Andes).

En route vers le logement de ce soir, nous passons le col le plus haut de la journée à 4855m, une petite photo rapide parce qu’il fait un peu froid quand même !

Sur la route nous croisons des paysages magnifiques, sur fond de Kendji Girac, il y a une bonne ambiance dans la voiture !

 Nous arrivons à 18h à Quetena Grande pour y passer la nuit. Notre logement pour la nuit est très basique, nous sommes à 4200 mètres d’altitude, ici pas de chauffage et isolation très mauvaise mais l’agence nous a prêté des duvets pour les enfants, avec 3-4 couvertures ça devrait aller.

 

03/10/19

Nous n’avons pas eu trop froid cette nuit et nous partons alors pour notre deuxième journée de découverte qui s’annonce prometteuse ! Le premier arrêt se fait dans un élevage de lamas. Leurs petits pompons de couleurs sont accrochés avant le carnaval et permettent aux familles de reconnaître leurs troupeaux.

Nous nous arrêtons ensuite à la laguna Hedionda où nous observons quelques flamants roses et vigognes.

La deuxième lagune est celle de Kollpa dont la coloration blanche en bordure est donnée par le carbonate de sodium. Ici il y a plus de flamants roses mais ils ne se laissent pas trop approcher et s’envolent dès qu’on est à moins de 20 mètres.

Nous nous dirigeons ensuite vers la partie la plus au sud de la région, près de la frontière chilienne. Plus nous progressons, plus les paysages sont incroyables. La région est riche en minéraux et ceux-ci donnent des couleurs très variées aux paysages. On est subjugué par toute cette beauté…

Nous traversons le salar de Chalviri, exploité pour son borax.

On parcourt ensuite le desierto de Dali, dont le nom lui a été donné pour les couleurs du paysage qui font penser aux toiles du dit peintre. Et c’est vrai que les montagnes sont splendides !

Le désert est parsemé de grosses roches volcaniques qui ont été expulsées ici lors d’une précédente éruption et se sont ensuite pétrifiées sur place.

Nous arrivons ensuite à deux superbes étendues d’eau : la laguna Blanca…

…et la laguna Verde dont la coloration est due au cuivre et à l’arsenic qu’elle contient. On n’y trouve donc pas d’animaux car l’eau y est toxique. Le vent s’est levé et est vraiment très fort, ça caille !

Mais cela donne de jolies vaguelettes blanches en surface. Au fond se trouve le volcan Licancabur dont la moitié se trouve au Chili.

On se rend ensuite à notre lieu de déjeuner où nous pouvons profiter d’un bain d’eau thermale à 38° ! Il faut se motiver pour se déshabiller mais une fois dedans on est super bien ! On se baigne sur fond de laguna et flamants roses, c’est assez incroyable.

Après le déjeuner nous repartons voir des geysers. Notre guide nous met en garde sur la dangerosité du site, il y a déjà eu des morts alors il faut vraiment faire attention. On croise d’ailleurs une ambulance en sens inverse, très rassurant. Heureusement, les deux petites dorment dans la voiture, on les y laisse donc pour aller se promener tranquillement au milieu des fumerolles et des boues qui bouillonnent. On ne verra pas de grands geysers d’eau bouillante mais les remouds sont là et les couleurs sont vives, c’est déjà bien impressionnant.

C’est reparti pour la dernière étape de la journée, la fameuse laguna Colorada. On monte d’abord sur la petite colline qui surplombe le site pour l’apprécier de haut. Il y a encore énormément de vent et il fait bien froid !

La couleur rouge de la lagune est due à des algues. Elle se révèle surtout quand il y a du soleil et un peu de vent. Le site est vraiment extraordinaire.

Ici les flamants roses sont habitués aux touristes et on peut s’en approcher à environ 2 mètres, les enfants sont tout contents et on peut faire de jolies photos.

Nous restons presque 1h sur le site malgré le froid, puis nous allons à notre hébergement de ce soir à Huayllajara, à 10 minutes en voiture de la laguna. On croise régulièrement des vigognes sur notre route.

Nous sommes à 4300 mètres d’altitude et avec le vent il fait plus froid qu’hier. Mais avec les duvets doublés de polaire prêtés par l’agence, on n’a même pas froid !

 

04/10/19

Troisième jour dans le sud Lipez, nous partons vers 8h comme hier, après avoir changé un pneu qui a dégonflé dans la nuit. On a dû crever juste avant d’arriver hier. On se dirige vers le désert de Siloli dans lequel on peut observer de jolies montagnes colorées.

Une des curiosités du site est la Piedra del Arbor (arbre de pierre), sculpté par le vent et la pluie. Quand il y a beaucoup de vent, ce sont des tempêtes de sable qui ont lieu ici et vu la façon dont elles érodent les pierres, on imagine la puissance qu’elles doivent avoir…

Dès notre arrivée nous sommes accueillis par un renard pour la plus grande joie des enfants ! A force d’être nourri par les touristes il est presque domestiqué mais il ne faut pas tenter de le toucher car il peut mordre.

Notre chemin continue avec la visite de 4 autres étendues d’eau.
La laguna Honda qui a une très jolie couleur bleu/gris très clair. Sur les bords, il y a même de la neige, et avec le vent qui souffle comme hier, on a encore bien froid !

La deuxième laguna est celle de Charcota, dont la couleur est donnée par les montagnes volcaniques alentours.

On s’arrête ensuite à la plus grande, la laguna Hedionda Norte. C’est ici qu’on y voit la plus grande population de flamants roses. Ceux-ci sont habitués des touristes et on peut s’en approcher de très près. On restera un bon moment à les observer.

On assiste même à une parade de mâles très rigolote !

La dernière que nous voyons est la laguna Canapa dont la taille diminue d’année en année, grignotée par le borax.

Nous nous arrêtons pour déjeuner au mirador du volcan Ollague, semi-actif. On observe une petite fumerolle sur la gauche.

Cette mousse verte llareta (Azorella compacta) grandit de 1 mm par an, pousse entre 3500 et 5000 mètres d’altitude et peut vivre jusqu’à 3000 ans.

Nous roulons ensuite toute l’après-midi en traversant le salar de Chiguana et de longs paysages désertiques.

Nous arrivons assez tôt, vers 15h30, et ce n’est pas plus mal parce que les enfants commencent à en avoir marre de la voiture… Nous sommes logés à Villa Candelaria dans un hôtel de sel très joli ! Nous sommes redescendus à 3600 mètres d’altitude, on devrait avoir moins froid cette nuit.

Après une petite collation et une partie de foot avec d’autres français, nous reprenons la jeep pour aller voir le coucher de soleil sur le salar d’Uyuni qui est à 1/2h de voiture. On vous laisse apprécier le magnifique décor dans lequel nous nous trouvons…

 

05/10/19

Notre dernier jour d’excursion est arrivé et nous terminons en beauté en passant quelques heures dans le plus grand désert de sel du monde : le salar d’Uyuni.
Nous nous levons très tôt ce matin pour assister au lever du soleil sur l’une des îles présentes sur le salar : la Isla Incahuasi ou l’île aux cactus.

La montée à 6h du matin dans le froid est bien difficile pour les enfants, heureusement il ne nous faut qu’une quinzaine de minutes pour atteindre le sommet et nous voilà en place pour assister à un beau spectacle.

A notre retour, Limber nous a préparé un bon petit déjeuner !

Le salar grandit en superficie (mais aussi en hauteur) chaque année. Il est estimé à 13 000 km² ! Sa profondeur peut atteindre 120m et il est constitué de plusieurs couches eau/sel. La première peut parfois être très fine et il faut être prudent surtout lorsqu’on y va sans agence.

Limber nous montre certains endroits où l’on peut voir l’eau sous la couche de sel. Attention à ne pas tomber dans les trous !

Puis nous passons un long moment à faire les fameuses « fotos locas » (photos rigolotes) dont voici le plus bel extrait 😉

Un petit tour au tout premier hôtel de sel qui est maintenant un musée, et au monument du Paris-Dakar qui a eu lieu ici en 2014.

Après le déjeuner nous visitons le cimetière de trains près d’Uyuni, point d’arrivée de notre excursion. Les enfants s’en donnent à cœur joie, grimpant de part et d’autre des wagons abandonnés.

Notre guide nous trouve un transfert pour San Pedro de Atacama, notre prochaine destination. En attendant le départ, un petit tour au parc à côté pour se détendre.

Nous faisons encore 3h de route ce soir avant de rejoindre Villa Mar, au cœur du sud Lipez, où nous dormons. Demain nous passons la frontière pour rejoindre le Chili !