27/10/19

Départ tôt ce matin pour l’aéroport, nous ne rencontrons heureusement aucun blocage pour le rejoindre, et après 45 minutes de vol nous voilà à Santa Cruz de la Sierra.

Le climat est bien différent ici, à 11h du matin il fait déjà 30 degrés et l’air est très humide. On apprend qu’il n’y a plus de liaison en bus pour faire les 14km entre l’aéroport et le centre ville, on est donc obligé de prendre un taxi qui profite de la situation pour augmenter ses tarifs et nous amène seulement 8km plus loin au premier blocage. La révolte contre Evo Morales a bon dos… On traverse à pied le campement, les camions et voitures sont garés en plein milieu de la route et les gens ont placé pneus, branches, barbelés et autres détritus sur le bitume. Un premier chauffeur de taxi nous propose 150 bolivianos, nous déclinons. Puis vient une armée de chauffeurs qui commencent à nous proposer le même prix. Pour couper court Domitille leur annonce la couleur : « on part avec le premier qui accepte de nous emmener pour 80 bolivianos », l’un d’eux lève la main, banco ! Arriver jusqu’à notre hôtel s’avère être un vrai parcours de combattant, la plupart des routes sont bloquées, on doit régulièrement contourner par des chemins de terre ou négocier pour qu’on nous laisse passer en montrant nos billets d’avion (qui servent apparemment de laissez-passer).

On a pris un logement un peu éloigné du centre avec une piscine, bienvenue par cette chaleur. D’autant plus que les blocages nous astreignent à domicile alors il faudra occuper les enfants. Le midi on trouve difficilement quelque chose d’ouvert pour le déjeuner, les rues sont désertes et la plupart des commerces sont fermés. On se dirige ensuite vers le terminal bi-modal bus-train où on trouve porte close. On nous explique qu’il n’y a aucun transport qui sort et entre dans la ville, et personne ne sait quand seront levés les blocages…
La prochaine étape de la journée est de faire vacciner Jeanne pour la suite de son protocole antirabique. Comme il fait très chaud, seules Domitille et Jeanne partent à la recherche d’un vaccin tandis que les autres rentrent à l’hôtel profiter de la piscine. On mettra plus de 3h à trouver un centre de soin, tout cela à pied à cause des blocages, on a mal aux cuisses en rentrant !

 

28 au 31/10/2019

Les jours se suivent et se ressemblent avec au programme : piscine, jeux, devoirs, déjeuner préparé par une dame très sympathique et servi dans son garage, courses (on peut utiliser la cuisine de l’hôtel pour le dîner, bien pratique)…

On suit les informations mais pas de changement, les gens bloquent toujours les rues et il n’y a aucun transport en commun. On se laisse encore quelques jours avant de se décider à prendre le vol pour São Paulo, le moins cher pour le Brésil, en court-circuitant la belle région du Pantanal que l’on devait rejoindre en bus ou en train. Il nous restera a changer si possible le vol prévu pour Rio de Janeiro depuis Campo grande dans le Pantanal.
Le 31 octobre c’est le jour de la 3ème injection de vaccin antirabique pour Jeanne. Malgré la chaleur pesante on se décide à y aller tous ensemble pour voir le centre ville de Santa Cruz, mais à part la place principale il n’y a pas grand chose à voir…

 

01/11/19

C’est décidé on va prendre l’avion pour São Paulo car tout est encore bloqué et d’après les informations locales ce n’est pas prêt de s’arranger. Comme notre vol part tôt dans la journée, on choisit de changer d’hôtel pour se rapprocher de l’aéroport. Le matin les taxis arrivent à circuler jusqu’à 10h30, nous en profitons pour rejoindre notre nouvel hébergement.

Nous réservons notre vol et une première nuit sur São Paulo. Acheter des billets d’avion la veille ça devient notre spécialité !
On quitte une piscine pour en trouver une autre (merci à elles, elles ont sauvé notre séjour ici), et la fin de la journée se passe tranquillement en compagnie d’une autre famille française en vacances en Bolivie.

On immortalise aussi quelques moments de la vie quotidienne qu’on aimerait voir se reproduire plus souvent 😉